Renouvelé de A à Z, le Lexus RX n’a jamais été aussi séduisant. Agrément de conduite, performances… ce cru 2023 met vraiment les petit* plats dans les grands. Mais ce SUV ne devrait hélas pas emballer beaucoup de monde chez nous. On vous explique pourquoi avec notre essai complet.
100% hybride, la gamme Lexus l’est… presque ! En effet, dans la famille quelques modèles épicés échappent à la motorisation totem du groupe Toyota. Pas le Lexus RX. Mais pour lui il y a du nouveau et pas qu’un peu. En effet, après son petit frère NX lancé l’an dernier, le Lexus RX est le second de la famille à proposer de l’hybride sans fil… ou à brancher. Il est acquis, malus écologique oblige (184 g CO2/km, soit 11 488 €) que la version 500h ici l’essai noircira moins de bons de commandes que la version PHEV 450h+. Cette dernière devrait selon Lexus, représenter 98 % des ventes. Mais pour mieux apprécier les immenses progrès réalisés par le Lexus RX, le 500h non-rechargeable est sans doute la meilleure des versions.
Uniquement disponible en version haut de gamme F-Sport, l’hybride 500h a en effet droit à deux privilèges. Le premier aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est d’être la version la plus musclée de la gamme avec une puissance cumulée de 371 ch (soit 62 de plus que le PHEV) tiré du mariage des moteurs électriques et thermique. Grosse nouveauté, ce dernier est désormais un 4-cylindres 2.4 turbo (272 ch) à la place d’un V6 employé avant. L’autre privilège accordé à ce modèle, c’est de recevoir, en plus des traditionnelles quatre roues motrices, des roues arrière directrices. Si en pouvant braquer à basse vitesse (jusqu’à 4°) dans le sens opposé des roues avant ces dernières sont déjà un atout pour manœuvrer ce gros bébé (4,89 m), elle sont aussi un sacré renfort côté dynamique.
Le Lexus RX le plus sympa à conduire de l’histoire
Du gros patapouf, confortable et sûr mais pataud, tel était le bilan des Lexus RX précédents. Certes, de génération en génération, le SUV japonais est devenu plus agréable à conduire mais sans toutefois pouvoir dire tu aux références allemandes. Halte au suspens, c’est un temps révolu avec cette nouvelle génération. Direction communicative et plaisante, amortissem*nt piloté rigoureux et dont les réglages sont cohérents en fonction du programme de conduite choisi, le Lexus RX est certes un gros SUV de plus de 2,1 tonnes (mesurées par nos soins) et il n’outrepasse pas les lois de la physique, mais il n’a plus de leçon à recevoir des Mercedes GLE (qui vient d’être récemment restylé) et compagnie. Bien plus agile et dynamique que son prédécesseur, le Lexus RX illustre à son tour l’intérêt des roues arrière directrices qui font des miracles sur routes sinueuses. Bref, on ne s’ennuie pas un instant à son volant et sans sacrifier ce qui faisait déjà le succès de sa lignée avec un bon confort de marche, une insonorisation soignée sans oublier un habitacle spacieux et tiré à quatre épingles côté matériaux/finition.
Une accélération criarde et linéaire, bref pas plaisante, c’était (et c’est encore pour d’autres produits du groupe Toyota) le principal grief fait à la technologie hybride des anciens Lexus RX. Oubliez cela. Comme le coupé LC qui mixe boîte auto. 4 rapports et système par train épicycloïdal, le Lexus RX dispose lui aussi d’une boîte de vitesse spécifique. En l’occurrence, il s’agit d’une inédite boîte automatique à six rapports. Efficace, permettant d’avoir un fonctionnement transparent, elle participe elle aussi au plaisir de conduite. Ce dernier est bien au rendez-vous avec, comme l’a confirmé notre radar, une sacrée santé à l’accélération comme en reprises.
Sobre… pour le niveau de performances
Un SUV de plus deux tonnes et affichant pas loin de 400 ch, en théorie, cela "boit" beaucoup. Pas le Lexus RX 500h, comme vérifié par notre débitmètre. Certes, on n’ira pas dire qu’il est sobre, mais 9,7 l/100 km de super réclamés en moyenne, c’est tout simplement exceptionnel pour un véhicule avec ce CV. Comme quoi la santé et la sobriété, c’est possible. Et comme toujours avec la technologie hybride c’est en ville qu’elle fait le plus sens avec un appétit qui tombe, selon nos mesures, à 8,8 l/100 km.
Outre son prix inaccessible à l’immense majorité des français, 99 200 € sans compter le boulet du malus CO2 de plus de 11 000 €, ce Lexus RX 500h a peu de chances de trouver des clients en France pour quelques autres raisons. La première c’est la présence, comme expliqué plus haut de la version PHEV laquelle est par ailleurs un peu moins chère (dès 93 400 €). La seconde, c’est d’avoir un encombrant petit frère avec le NX, à la fois moins cher et offrant déjà côté prestations de quoi plaire à de nombreuses familles BCBG.
Enfin, comme les autres SUV de grande taille qui ont connu leur heure de gloire chez nous il y a quelques années (BMW X5, Audi Q7, Mercedes GLE…), le Lexus RX présente un gabarit pas vraiment adapté à nos routes européennes. Mais il est vrai que l’engin a davantage été conçu pour plaire à Miami ou Seattle qu’à Bordeaux. S’il est donc acquis qu’elle sera vendue à de faibles unités chez nous, Lexus prévoit d’ailleurs 2% de ses ventes, il faut tout de même saluer cette version 500h du Lexus RX sans doute la meilleure de la lignée et figurant aussi parmi les meilleures Lexus jamais conçues.
Notre classem*nt et nos mesures des voitures hybrides rechargeables avec une grande autonomie électrique et une faible consommation d'essence
